Pour poursuivre ce dossier spécial Australie (dont le premier épisode sur le travail dans les fermes se trouve ici), je n’ai pas eu à chercher très longtemps pour trouver dans mes connaissances quelqu’un qui ait succombé à l’appel d’un vol pour Sydney et adopté le mode de vie australien sans grande difficulté.
Après quelques mois de Working Holiday Visa en Australie, Jérémy a décidé de prolonger l’expérience en s’installant à Melbourne. Il revient donc sur son expérience du Working Holiday Visa en nous livrant quelques conseils, et nous explique pourquoi l’envie lui a pris d’allonger son séjour en Oz.
Coup de coeur pour l’Australie… Retour sur l’expérience personnelle de Jérémy.
J’ai décidé de quitter la France en 2012 par envie de vacances et de changement. J’ai choisi l’Australie pour plusieurs raisons: Le dépaysement, l’ampleur, le taux d’ensoleillement, la nature et les plages, le mode de vie… Je voulais découvrir ce pays. Je savais dès le début que je souhaitais m’y installer et donc dans la mesure du possible, obtenir un visa longue durée avant l’expiration inévitable du Working Holiday Visa après un an. Avant de partir voyager autour du pays, je suis arrive à Melbourne en novembre 2012 et je m’y suis tout de suite senti chez moi. La vision sur le long terme a été motivée par la qualité de vie et les très bons salaires dans certains domaines dont l’informatique. Et puis quitte a partir, autant partir loin !
Durant mon voyage en van, j’ai entendu parler d’une chambre qui se libérait dans une collocation que j’avais visitée auparavant dans le centre de Melbourne, puis de grosses entreprises qui recherchaient des gens correspondant à mon profil. Ayant déjà quelques connaissances dans cette ville pour laquelle mon amie et moi avions eu un véritable coup de coeur, la décision de nous y installer n’a pas été longue à prendre !
Je travaille maintenant depuis près de 10 mois dans la sécurité informatique pour l’une des plus grandes banques australiennes. Le travail est intéressant et beaucoup moins stressant que ce que j’ai pu connaitre en France. Même si le loyer est cher, la qualité de vie que je connais ici est largement supérieure à celle que j’avais à Paris. Les vols internes sont abordables, il est donc facile de passer des week-ends prolongés aux quatre coins de l’Australie. L’Asie du sud-est est également très accessible depuis l’Australie.
A présent, je pense rester en Australie aussi longtemps que la vie me le permet. Après une telle expérience il sera difficile de retourner travailler au quotidien en région parisienne ! Sinon, pourquoi ne pas tenter une autre destination dans quelques années ?
Voyager avec un Working Holiday Visa en Australie
J’ai voyagé autour du pays avec quelques amis pendant près de 4 mois avant de m’installer a Melbourne pour travailler. Super aventure, mais qui nécessite quand même de la préparation et de s’affranchir de quelques clichés.
Le voyage
Pour rechercher un van, le site www.gumtree.com.au (l’équivalent du bon coin) sera d’une grande aide. La période de Novembre/Décembre est parfaite car c’est plus ou moins le moment où les voyageurs de l’année vendent leurs vans à ceux de l’année suivante.
Après quelques jours de recherches et plusieurs visites, nous avons trouvé un van que nous avons acheté à un français revenant de voyage.
Après un peu d’aménagement et quelques courses, hit the road !
La côte est est superbe, très verte, avec quelques grandes villes sur la route. Évidemment Sydney et Brisbane sont incontournables, mais il y a également d’autres destinations moins connues qui valent le détour. En tout cas, pour faire la fête il vaut mieux rester en ville !
Si vous préférez comme moi les grands espaces et la nature, la côte ouest sera un meilleur choix. Les deux villes majeures, Perth et Darwin, étant éloignées d’un petit 4000 kilomètres (en suivant la côte), autant dire qu’il y a de la place. Vous pourrez avoir des dizaines de kilomètres de plages de sable blanc pour vous tout seul, sympathiser avec quelques kangourous, vous balader dans des canyons et vous rafraîchir dans des cascades d’eau douce et autres piscines naturelles.
Le travail sur la route
Malheureusement, c’est souvent là ou le bas blesse. En tout cas, pour les gens que j’ai pu rencontrer, la recherche de travail dans les fermes s’apparentait souvent à un parcours du combattant. « Revenez dans deux semaines », « C’est pas la saison », et autres façons polies de dire non. [Pour lire un avis plus positif sur le travail dans les fermes, cliquez ici]
De plus, il semblerait que la concurrence soit rude. Surtout depuis l’ouverture du visa vacances-travail à la Chine, bien souvent les agriculteurs recherchent des travailleurs asiatiques, car ils considèrent qu’ils sont de bons travailleurs, ne se plaignent pas et acceptent un salaire moyen. Trouver du travail sur la route n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire comme l’explique cette voyageuse dans une lettre envoyée au consul de France a Sydney. Il est donc recommandé de venir en Australie avec des réserves d’argent, pour couvrir l’achat du van et la survie au cas où vous ne trouveriez pas de travail en voyage. C’est en venant mal préparés que certains français finissent par pratiquer le « French Shopping », terme utilise en Australie pour designer le vol a l’étalage.
L’installation
Pour ceux qui souhaitent rester plus longtemps en Australie, il va falloir trouver un logement. Les deux villes principales étant Melbourne et Sydney, on peu assister à de gentilles querelles argumentaires, ou tous les arguments sont bons ! Les Sydneysiders défendent les superbes plages et le beau temps quasi permanent. Les Melbourniens défendent l’aspect culturel, le style de vie. No worries mate, take it easy.
C’est pour cela que j’ai choisi de m’installer à Melbourne. J’ai la chance de travailler dans un domaine très recherché donc je n’ai pas eu trop de difficultés à trouver. Mais il faut bien être conscient qu’il est globalement difficile de trouver du travail, comme partout. En été, on peut facilement trouver des petits boulots, mais ce n’est peut être pas une solution viable pour le long terme.
Les visas
Le visa 417 (Vacances travail ou Working Holiday) ne permet pas de travailler plus de 6 mois pour un employeur. Au delà, vous devrez obtenir un visa longue durée / visa de travail.
Votre employeur peut choisir de vous sponsoriser. Si votre limite de 6 mois est atteinte et qu’il souhaite vous garder, il devra faire des démarches (ou passer par une agence d’immigration) afin que vous obteniez un visa 457 (Business Visa) qui permet de rester 4 ans en Australie, et est renouvelable. C’est la solution classique pour les gens venant d’un visa Vacances Travail qui souhaitent rester plus longtemps.
Un autre solution consiste à passer un Skilled Visa. Si vous travaillez dans un domaine listé dans la Skilled Occupation List vous pouvez ouvrir un dossier. C’est un visa à points, plus vous répondez à des critères demandés, plus vous gagnez de points. Cependant c’est une solution assez onéreuse.
Il me semble que la résidence permanente peut se demander au bout de deux ans, et la citoyenneté au bout de quatre.
Ou sinon… Épousez un(e) Australien(ne) !
Pour conclure
L’Australie est un pays magnifique, et je le recommande vraiment à toute personne avide d’aventures, de nature, de vie sauvage et de grands espaces. Il faut quand même être préparé aux « réalités du terrain » pour pouvoir profiter au maximum et éviter les mauvaises surprises tant que possible. Globalement la vie est simple et la qualité de vie est plutôt haute. Les salaires sont généralement bien plus élevés qu’en France, mais la vie est un peu plus chère, en particuliers les loyers en ville.
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